Transcript
MUSEE NATIONAL DE NIŠ
Nebojša Ozimić
CAMP DE
CONCENTRATIO
N CROIXROUGE
Ниш, октобар
2011.
Издавач
Народни музеј Ниш
Editeur
Musée National de Niš
За издавача
Славиша Поповић
Pour l’éditeur
Slaviša Popović
Главни и одговорни уредник
Славиша Поповић
Rédacteur en chef
Slaviša Popović
Autor
Небојша Озимић
Auteur
Nebojša Ozimić
Лектура и коректура
Веселинка Станојевић
Технички уредник
Жељко Цајић/
Тираж
1000
Штампа
Correction des épreuves
Veselinka Stanojević
Rédacteur technique
Željko Cajić
Tirage
1000
Imprimé par
CONSTITUTION ET LIEU DU CAMP
Le Camp de Concentration Niš, all.
Anhaltеlager Nisch (Camp de réception Niš),
était situé dans le bâtiment du régiment de
cavalerie « Obilić ». Il a été créé en avril 1941
pour l'hébergement temporaire des prisonniers
de guerre de l'armée royale yougoslave. Depuis
juin 1941, le futur camp de concentration a une
fonction de prison pour les adversaires du Reich.
Il a été officiellement formé en mi-juin par le
capitaine SS Heinrich Brandt, qui a servi comme
chef de la Gestapo de Niš et officier de liaison
avec appartement principal à Belgrade. Le camp
était situé de façon informelle sous le
commandement de l’Aussenkommando Nisch,
et directement sous la commande du service
Befehlshaber und des SD (BDS) et sa deuxième
section qui était responsable pour la création du
réseau de camps en Serbie occupée.
Heinrich Brandt
3
Dans la période d'avril au 22 juin 1941,
avec le déclenchement de la guerre germanosoviétique, le camp a été utilisé pour le
confinement des nationalistes, parmi lesquels
étaient
inclus:
membres
des
partis
démocratiques
d'avant-guerre,
ainsi
que
porteurs
de
la
politique
antiallemande,
membres des Tchétniks, prêtres, ainsi que
dirigeants
populaires
de
l'époque
du
Soulèvement de Toplica en 1917, officiers
royaux actifs qui ont organisé la premiers
détachements militaires qui se ne sont pas
rendus, partisans du 27 mars, anglophiles,
membres de la loge maçonnique, clubs Rotary
et autres. Ils étaient les premiers prisonniers
politiques dans les camps en Serbie, qui de leur
forme de camps de prisonniers, ont reçu celle
de camps de punitions et travail (de
concentration), c’est-à-dire de prison pour les
opposants politiques du Troisième Reich.
Le bâtiment principal du camp fut
construit en 1930 et jusqu’à la guerre utilisé
comme entrepôt militaire. En septembre 1941,
les Allemands l’on entièrement adapté comme
camp. Le complexe du camp était spacieux, un
grand bâtiment rectangulaire avec rez-dechaussée, premier étage et grenier. Au rez-dechaussée étaient quatre grandes et deux petites
pièces. Les grandes chambres étaient marquées
avec numéros 11, 12, 13 et 14 et utilisées pour
l'hébergement des prisonniers, tandis que les
plus
petites
étaient
sans
désignation
numérique. L'une d'eux était utilisée pour
interrogatoires et tortures, et l’autre pour le chef
de la garde. Au premier étage, l’aménagement
des pièces était: l’infirmerie, le salon de coiffure
pour les soldats allemands et chambres
numérotées 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Au grenier, du
côté de la façade donnant sur la cour d'appel,
étaient 20 cellules marquées avec numéros de 1
à 20.
La cour du camp avait une forme carrée
divisée en deux parties. Une petite partie en
arrière de l'immeuble, à l'est, servi comme «
promenade », et la plus grande pour l’appel des
prisonniers qui, chaque matin et soir, étaient
alignés pour être comptés et appelés. La cour
était illuminée par lumières électriques, avec
plusieurs réflecteurs forts, et entourée par une
double rangée de barbelés. La clôture intérieure
était à deux mètres de celle extérieure et
légèrement inférieure, tandis que l'intérieur
entre les clôtures en fils était rempli de 4
rouleaux de fils barbelés. Dans la cour, jusqu’à
l’évasion, était une cuisine et une salle de bains
insalubres, et après l'évasion du 12 février 1942,
était été construits les bâtiments désormais
existants, qui ont été utilisés pour les besoins du
camp.
Le camp avait deux postes de garde
permanents. Un sur le côté gauche de l'entrée
principale et l'autre sur le côté opposé de la salle
près de la chambre 12. Les postes de garde
étaient doubles pendant la période de
« promenade » es détenus. Dans les deux tours
étaient deux gardes avec des mitrailleuses, de
service jour et nuit. Les tours ont été aussi
fournies avec des réflecteurs.
La clôture en fil barbelé séparait le camp
de la caserne débordant d’Allemands, et dès
janvier 1942, de troupes bulgares, censées
venir à l’aide de la garde du camp en cas de
besoin.
ARRESTATIONS PREVENTIVES DE L’ELITE
DE NIS
Dans le camp, pas tous les prisonniers ne furent
traités de manière égale. Il y a eu des
catégories dont les membres ont connu un sort
différent. Les otages servaient pour être fusillés
en cas de représailles: pour un soldat occupant
tué 100, et pour un blessé 50. Parmi les otages
ont été amenés à plusieurs reprises des
citoyens éminents, la soi-disant fleur de la ville
de Niš. En mi-octobre 1941, des arrestations de
masse de citoyens éminents furent procédées.
Parmi ceux arrêtés et amenés au camp étaient:
Peter Capulović, président du Comité général de
la Croix-Rouge, Vlada Fredić, pharmacien,
membres du conseil d'administration: Andon
Andonović, vendeur de peinture, Sotir Živković,
lieutenant-colonel d'infanterie en réserve,
Dragutin
Milosavljević,
vendeur,
Petko
Bukumirović, docteur, Drago Nikolić, médecin,
Dragomir Milovanović, vendeur, dr Uroš Jekić,
médecin, Radovan Dimitrijević, directeur de la
Société
Faucon,
Dragutin
Veličković,
pharmacien, Djordje Jovanović, commerçant
renommé de fourrures et maroquinier, Slobodan
Jelić, propriétaire de la pharmacie « Jelić »,
Vlastimir Mihajlović, commerçant, Milorad Tasić,
avocat, Čedomir Stojanović, directeur de la
Banque de crédit de Smederevo, Nikola Drezgić,
chef de la fonderie « Pejić », Života Janković,
prêtre et professeur de théologie, Svetislav
Zojić, détaillant et beaucoup d'autres.
Lettre de la direction de la Société de la CroixRouge (original)
Lettre de la direction de la Société de la CroixRouge (traduction)
À ce propos, Petar Vuković, président de
l’organisation « Rassemblement » proche de
Ljotić informe ce dernier dans une lettre du 23
octobre 1941 :
Les autorités allemandes ont faites dans
les deux derniers jours (arrestation) un grand
nombre de soi-disant citoyens éminents. Le
premier jour la majorité des francs-maçons et
communistes, qui étaient toujours en liberté,
grâce aux favoritismes de tous côtés.
Au cours de la nuit dernière ont été
arrêtés environ 150 personnes, de
nouveau parmi ceux qui sont distingués
et, comme on dit ici, « la fleur de la ville
de Niš ».
Andon Andonović en discours au centre
de Niš
Sotir Blagojević
Les
représailles
contre les otages ont
été faites aussi pour le
meurtre et blessures
des soldats et officiers
dans
l'appareil
du
président du gouvernement
serbe,
le
général Milan Nedić,
mais le nombre était
plus petit; pour un tué
10 et pour un blessé 5.
Parmi les otages était
aussi enfermé Trajko
Ristić,
éminent
marchand de Niš, qui
se souvient de ces
jours:
La vie dans le camp continua jusqu'au 30
novembre 1941, le jour quand dans notre
chambre vint le méchant Hammer avec son
interprète Francessi et commença à nous
désigner, déclarant qu’un officier allemand a été
tué et celui qu’il appelle sera exécuté.
Après être interpellés un par un, il nous a fait
sortir dehors et nous a alignés par trois, nous a
ordonné d'aller vers le portail. Les Allemands ont
commandé au peloton de charger leurs fusils et
nous ont tranquillement rangés quand nous avons
atteint le portail. Soudainement, un jeune assistant
cria: « De retour! ». Lorsque nous avions fait demitour à gauche, le détachement a commencé à tirer
au-dessus de nous et nous sommes retournés à la
chambre. Hammer nous ordonna de prendre nos
choses et de rentrer à la maison. Pendant que nous
étions dans le camp, le fabricant de miroir, Cohen,
un Juif de Niš fut exécuté, tout comme un jeune
homme de la région de Kruševac. Ceux-ci furent
exécutés dans le camp pendant la nuit. Nous avons
entendu lorsque Cohen a simplement crié: Hélas,
Mère!
La deuxième catégorie de prisonniers
était les Juifs, qui ont été amenés au camp pour
destruction physique et psychologique comme
« race non-arienne » inférieure. Ils étaient dans
le camp temporairement jusqu'à nouvelle
déportation ou le plus souvent pour liquidation
massive à Bubanj (Boubagne). Ils occupèrent
divers emplois dans le camp, et furent
particulièrement déterminé à creuser les fosses
communes à Bubanj. Dans ce travail, ils furent,
après extermination, remplacés par les Roms.
Moche P. Guédalia
Sacha Goldstein (3 ans)
9
Un troisième groupe de prisonniers furent
les
personnes
arrêtées,
soupçonnées
d'appartenance ou de collaboration avec le
Mouvement de Libération Nationale (partisans ou
NOP) et leurs unités militaires. De cette catégorie
furent désignés les prisonniers à être fusillés en
représailles, comme pour former des contingents
pour internement en Allemagne ou en Norvège. Les
partisans capturés étaient constamment sous
stricte surveillance des gardes jour et nuit et, en
règle générale, exécutés lors des premières
fusillades de masse. La lutte contre les membres et
les partisans du Mouvement de Libération
Nationale était menée par la police et sa section
spéciale - la Police spéciale et, très rarement, la
police militaire allemande ou la Gestapo.
Le quatrième groupe de prisonniers
consistait de ceux arrêtés et mis sous soupçon
d'appartenance ou de collaboration avec le
Mouvement de Ravna Gora et les Tchétniks sous le
commandement du ministre de la défense
aérienne et général d'armée Dragoljub Draža
Mihailović, c’est-à-dire de l'armée du Royaume de
Yougoslavie, qui était dans la patrie asservie (la
JVUO). Ce groupe de détenus était amené, en
général, par les Allemands et les Bulgares après
interrogatoires dans les prisons policières ou
militaires, ou droit des actions où ils furent capturés
ou arrêtés. La section nichoise de la lutte contre
l'organisation du général Mihailović (section DM) à
la Gestapo était dans le camp même, mené au
début par le capitaine de la SS Heinrich Brandt,
puis le lieutenant SS Erich Winnecke, chef de la
Gestapo, commandant du camp et adepte de la
lutte intransigeante contre le mouvement tchétnik
à Niš et dans le district de Niš. La section de
Winnecke était subordonnée au service principal du
capitaine Brandt à Belgrade et avait un badge
„IVА/2’’. Son premier assistant était Ervin
Francessi qui participa aux exécutions à Bubanj, et
plus tard à Jajinci près de Belgrade, puis le sergent
SS Carl Hunghardt, Volksdeutche de Niš,
participant également aux fusillades, qui est resté
jusqu'à la fin. Le processus de fusillade et
d'arrestation par les autorités militaires ou
policières bulgares, ainsi que par les forces
spéciales de police et de sa troisième section DM à
Belgrade n’était pas
l'objet de la Gestapo. Les Bulgares avaient le
droit de faire des prisonniers et leur tirer dessus
en cas de décès ou de blessure de leurs soldats
et officiers. Dans le camp, il y avait une partie
utilisée par les agents de la police bulgare et
des services militaires, tandis que la section de
lutte contre les mouvements illégaux était
dirigée par le lieutenant-colonel Alexander
Dočev et Angel Popov. Comme les partisans
capturés et leurs associés, le même statut était
réservé pour les membres de la JVUO.
Parfois dans le camp, il y avait aussi des
étrangers. Pour les Polonais, Français, Grecs et
autres, on ne sait pas d’où et pourquoi ils ont
été amenés. Durant 1943 et 1944 il y avait un
petit groupe d'Anglais et de Russes qui ont été
capturés après des combats aériens. Cette
catégorie de prisonniers était la plus petite, et
n’ont pas été exécutés parce que les Allemands
respectaient les Conventions de Genève et de
La Haye pour les prisonniers de guerre. Ils ont
été, le plus souvent, emmenés dans des camps
de prisonniers en Allemagne. Un certain temps,
il y avait dans le camp aussi des soldats
allemands qui refusaient d'aller sur le front de
l'Est, et plus tard des officiers de l'Abwehr,
devenus une menace pour la Gestapo après le
retrait du premier homme de la police secrète
allemande, Reinhard Heydrich. Parmi les
personnes arrêtées était un grand nombre de
femmes, souvent avec des petits enfants. Pour
eux, comme pour tous les autres détenus,
existait le même régime. Beaucoup d'entre elles
ont été tuées ou internées.
Dans le camp de concentration nichois ont
été amenés des gens de différentes parties de
la Yougoslavie. De cette manière, en mi-1944 du
camp de Banjica ont été transférés quelques
grand groupes de détenus, qui dans la même
année ont été exécutés à Bubanj. Parmi eux se
trouvaient des gens de différentes villes:
Loznica, Šabac, Čačak, Valjevo, du Kosovo, de la
Vojvodine et d'autres lieux. La zone du camp
couvrait principalement tout le sud et à l'est, et
en partie l’ouest de la Serbie.
Selon le poids de la culpabilité, les détenus
étaient classés et, par conséquent disposés
dans les chambres. Ainsi, dans la chambre 12
étaient principalement les partisans capturés,
dans la chambre 11, les prisonniers politiques,
dans les chambres11
13 et 14, généralement les membres des
partisans locaux, conseillers, militants, parents
des partisans actifs et citoyens éminents
comme les otages de la ville et des alentours, et
parfois des Juifs. Dans la 14, en octobre 1942
sont amenés les Roms de Niš arrêtés, qui, selon
les témoignages des survivants, comptait
environ 100 personnes. Au premier étage, à
part les hommes, étaient aussi des femmes
avec enfants. La disposition par chambre, ici
aussi, dépendait de la gravité de la faute
reprochée. Les chambres 3 et 4 étaient
réservées pour les prisonniers condamnés à
mort. Dans la chambre 5 étaient principalement
élèves, administrateurs et étudiants, raison pour
laquelle les détenus surnommaient cette pièce
« l’intellectuelle ». Dans la 6, en général, étaient
les otages, dans la 7, les femmes et dans la 8,
les membres de la JVUO et leurs associés. Les
partisans du général Mihailović parmi les
cheminots et les fonctionnaires de la ville
étaient dans la 7, que les Allemands appelaient
« saboteurs », parce que ces gens, avec les
quartiers généraux des tchétniks, participaient à
des sabotages et diversions sur les lignes pour
interrompre le trafic de l'ennemi. Ils étaient
aussi dans la chambre 3 (le groupe de Petar
Petrović), et plus tard, avant d’être déportés
pour l'Allemagne, furent relogés dans la 11. Au
cours des enquêtes, un certain nombre était
dans les cellules.
.
12
Bâtiment du camp
Parc mémorial de Bubanj
Dans le camp régnait un régime difficile.
La torture commençait dès l’entrée dans la cour.
Un des détenus survivants, Dušan Tomović, se
souvient:
Ils nous ont alignés trois par trois, l'un
après l'autre. Avant, on ne s’alignait pas de
cette façon. Un nez sortant des rangs était
rapidement renvoyé au fouet. Un dos ou
derrière qui trainait était remis en avant par la
pointe des bottes de la Gestapo. Tout cela était
accompagné par des injures grossières ou
moqueries.
Les prisonniers politiques et militaires
étaient soumis à la torture quotidienne.
L'interrogatoire commençait et finissait avec
des coups, souvent jusqu’à l’évanouissement.
Comme accessoires servaient
des bâtons,
préparés et présentés afin que les détenus les
voient, puis des matraques en caoutchouc, et
parfois un cerceau qui était placé sur la tête et
resserré de sorte que le prisonnier sentait
comme si sa tête allait éclater. Quand ils étaient
incapables d'obtenir des aveux, la Gestapo
battait les prisonniers à coups de bottes, au
poing, avec la crosse de pistolet ou arrachait les
cheveux. Les Allemands emmenaient de
nombreux prisonniers dans la prison de la
Gestapo pour interrogatoire et les ramenaient
au camp. Certains détenus furent tués pendant
l’interrogatoire. Les Bulgares ont également
ramenés des prisonniers battus de leur prison,
et qu’ils continuaient à enquêter dans le camp.
Les membres du NOP furent exposés aux
tortures
13
dans les prisons de la Police spéciale d’où à la
convocation des Allemands ont été remis au
camp. L’enseignant Žarko Jovanović d’Ostrovica,
après être battu à la Police spéciale, a été
achevé par la Gestapo. Ils l'ont transporté dans
la chambre 14 où il montrait à peine des signes
de vie. Ses organes internes étaient touchés, et
avait une respiration sifflante, retrouvait la
conscience à des moments de l'agonie et
décéda le 9 mars 1942 devant les yeux des
détenus. Quelqu'un a écrit sur la table dans
cette chambre: Žarko est mort ici dans le camp.
Tel fut le sort de l’enseignant Jevrem Dulović,
père de deux partisans vétérans. Les Bulgares
l'ont amené au camp après la fusillade et
l'incendie de l’école en Haute Stražava le 21
février 1942. Bientôt, son fils Ljubomir Dulović
fut aussi amené au camp. Le père était dans la
chambre 11 et le fils dans la 5. Dr Velizar Pijade
voyait que les jours de Jevrem étaient comptés,
et un soir a emmené Ljubomir pour voir son
père mourant. Il est mort peu après en grand
tourment. Son fils fut interné en Norvège, et à la
fin de 1942, sa fille fut aussi capturée et
amenée au camp, Radmila Dulović-Bajka avec
son époux Jakša. Tous deux furent fusillés à
Bubanj. En grands tourment est aussi décédé
Svetislav Stanković, enseignant d’avant-guerre
de Toplica, membre du Parti communiste de
Yougoslavie et l'organisateur de l'insurrection à
Toplica.
Au camp a été aussi tué Miroslav Zotović,
propriétaire du magazine d'avant-guerre « La
Revue » qui vivait sur la Place du Roi Alexandre
3. Il était membre du QG Gorski en 1943, et à
Niš la liaison avec le Premier ministre Dragiša
Cvetković et le Mouvement de Ravna Gora. Les
Bulgares l'ont arrêté à Niška Banja et l’on
emmené au camp. De sa mort, se souvient le
prisonnier Vlastimir Vuković:
Pendant que j’étais encore dans le camp
de la Croix-Rouge, la Gestapo l’a amené au camp
Miroslav Zotović, lieutenant de la JVUO dans la
région de Pirot. Il a probablement été arrêté par
les Bulgares parce que c’était la zone
d'occupation bulgare. Il a été amené au camp et
torturé. Trois jours après être arrivé au camp, les
Allemands ont amené un tôlier, qui avait un
magasin près de la taverne Thessalonique à Niš,
pour faire une cage de fer avec des pointes de fil
dans laquelle a été enfermé
Zotović. Cette cage a été placée dans le grenier,
puisqu’il n’y avait pas de cellules dans le temps.
Il est resté dans cette cage pendant un certain
temps, et probablement plus tard a été
transféré dans une cellule dans le grenier ou il a
été exécuté. Il a été enterré dans les ordures de
la parcelle d’appel du camp. Miroslav Zotović,
lieutenant de l'ancienne armée yougoslave ou
de l'organisation de Draža Mihailović, était
également journaliste. Il vient du village de
Djurevac près de Prokuplje. Son père Mihailo
Zotović était capitaine dans l'armée de Nedić et
représentait la terreur de toute la région, ainsi
que dans tous les lieux, où lui et son armée
passèrent.
Pendant son séjour au camp est née sa
fille Katarina, qui est, l’année suivante périt de
la tuberculose.
Photos de Miroslav Zotović et Sreten Radaković
tués
Dobrivoje Denčić enseignant à l’école
technique secondaire à Nis et organisateur du
Mouvement de Ravna Gora a reçu de la Gestapo
dans le camp tant de coups avec des matraques
que sa chair était en lambeaux. Le détenu Iva
Andjelković se souvient que les gardes, après
l'appel, l’on porté au camion qui a conduit les
prisonniers en Haute Lokošnica près de Leskovac,
où tous
ont été exécutés. Dans la prison de la Gestapo
de Niš durant l’interrogatoire a été assassiné le
sergent-pilote des forces aériennes Sreten
Radaković, que les autorités de la police ont
arrêté le 3 décembre 1942 à Niš, ainsi que des
membres du Mouvement de Ravna Gora. A
Dragoljub Crvenić-Gandhi, organisateur du
Mouvement Ravna Gora en ville et financier du
Commandement suprême de la JVUO, la
Gestapo a, pendant l’interrogatoire, cassé la
mâchoire et mise sa femme Smilja, à plusieurs
reprises sur la liste pour exécution.
Dragolјub
Gandhi
Crvenić-
Une des manières de torturer les
prisonniers était la punition d’isolation. Les
cellules étaient situées au grenier du bâtiment
du camp. Du côté nord 20 cellules furent
construites, tandis que l’autre – le côté sud resta
vide. L'entrée dans les cellules passait par des
portes massives.
Sur ces portes, il y avait un six barres de fer
disposées horizontalement, espacés de 3 cm. En
dessus de ces barres, il y avait trois volets qui
s’ouvraient en fonction des besoins. Sur la porte
il y avait encore deux loquets de fer solides avec
deux cadenas. La hauteur de la cellule était de
2,74 m, et de côté opposé de 90 cm, la longueur
3,04 m et la largeur de 1,55 m. Sur la porte de
certaines cellules étaient les pancartes avec les
noms des détenus
Dans la cellule n ° 15 Mihajlo Vorobiev,
soldat de l’Armée Rouge capturé, a écrit les
initiales avec les années de naissance de sa
famille immédiate. En dessous, il est dit: Je suis
désolé pour vous tous, mais rien ne peut être
fait. Qui se trouvera ici pourra lire qui était
Mihajlo Vorobiev. Dans la cellule no 5, sur le mur
à droite, une prisonnier a sculpté avec une
cuillère la figure du dieu grec de la beauté
Apollon, tandis que dans la cellule no 10, sur le
mur sous une inscription était dessiné un cœur
percé avec un couteau.
Dans les cellules étaient généralement
amenés les commandants, dirigeants politiques
et les associés notables des deux mouvements
de la résistance. Nada Stanisavljević, qui a été
amené au camp avec sa mère, parce qu'elle
coopérait avec les partisans, se souvient de son
temps en cellule:
Sur le plafond de la cellule était un tuyau
à travers lequel on pouvait voir un morceau de
ciel. Ce fut le seul lien avec le monde extérieur.
Et de cette façon, des jours en cellule. Je
tremblais. Épuisée, je ne pouvais pas dormir.
J’essayais en vain de me réchauffer et de
m’envelopper dans une couverture qui m'a été
mise dans les mains par une détenue, lorsque
j’étais menée à la cellule. Lorsque nous avons
été amenés au camp, il faisait encore chaud,
donc nous avions été légèrement habillée, mais
sont venus les jours froids de l'hiver, et nous
étions toujours en costume léger dans la cellule.
Dans la cellule no 11 est écrit:
Restez ici, le soleil d’un ciel étranger
Ne vous réchauffera pas comme celui-ci
Chauffer…
17
Et quelqu’un à rajouter en continuation :
Que Dieu nous garde
d’un tel chauffage
Quand
disparaitras-tu,
tombe
humaine Quand vas-tu cesser pour
de bon d’écourter la vie humaine
Signé Raka Tanasković
En cellule était aussi détenu le prêtre Ilija
Stojković, pasteur de Jašunje, amené au camp
en raison de sa coopération avec le
détachement de partisans de Babič. De la
cellule, il a été emmené et exécuté à Bubanj. Le
même sort était celui du capitaine Petar
Novaković, adjudant du 2ème détachement
d'assaut SDS à Niš, qui est venu au camp en
raison de sa coopération avec le lieutenant
tchétnik Draža Petrović. La Gestapo le tortura
pendant des jours dans la cellule, mais il
n’admis rien parce qu'il ne voulait pas mêler les
autres. À la fin, il fut exécuté à Bubanj. En
cellule fut aussi enfermé Žarko Popović de
Tešica, son courrier, que les Bulgares ont arrêté
en avril 1943, à la gare de Tešica en revenant
de Niš. Sur le mur de la cellule 18, il a écrit qu’il
résidait 78 jours. La Gestapo le tortura et
finalement l’exécuta aussi.
Les tourments et souffrances terribles
que les détenus subissaient au quotidien, se
sont souvent terminés à l'échafaudage de
Bubanj près de Niš. Pendant l'occupation, à
Bubanj étaient exécutées les inculpés politicomilitaires (membres et sympathisants des
mouvements tchétnik et partisan), les Juifs, les
Roms, les otages et autres, principalement les
détenus de la Prison de Niš qui purgeaient leurs
peines pour les délits d’avant-guerre.
Avant la guerre, Bubanj était utilisé
comme un lieu où l'armée du Royaume de
Yougoslavie effectua des exercices de tir. Avec
la construction des baraques, le champ de tir
obtenu sa nouvelle forme pendant l'occupation.
18
Petar Novaković
Les cellules
19
Vue sur Bubanj (encadré) d’une photo aérienne de mai
1944
PAR LES BARBELES A LA LIBERTE – 12.
FEVRIER 1942.
Les
Allemands
exécutaient
les
prisonniers, en règle générale, les mardis et
vendredis. Les abattus étaient enterrés dans
des fosses qui allaient en zig-zag. Les annonces
écrites sur l’exécution soit des communistes
(komunissten) ou des adhérents de Draža
Mihailović (DM Anhanger), n’était pas publiée
chaque fois. Les autorités d'occupation les
exposaient seulement quand ils pensaient
qu’elles auraient un effet sur la citoyenneté ou
si ceci était expressément exigé par le
commandant général de la Serbie, ou le chef du
service de sécurité de la police. Très peu a été
préservé en termes de ces représailles qui ont
été exécutées à Niš pendant l'occupation.
La première exécution en masse des
détenus et des prisonniers a été réalisée dans la
période du 16 au 20 février 1942. Le général
allemand Paul Bader dans son rapport de dix
jours du 10 février a ordonné pour les
représailles de fusiller 3.484 personnes. C’était
le chiffre nécessaire pour les Nazis afin que
chacune de leur victime, tuée dans des
affrontements pendant le soulèvement de 1941
soit réglée, se tenant à la proportion de cent
pour un. De ce nombre, 700 furent planifiés à
être fusillé à Niš.
Informé à temps que des grandes
représailles se préparaient, les inculpés avec les
charges les plus lourdes de la chambre 12
organisèrent un plan d'évasion. Dans le camp
pendant l'occupation ont été effectuées deux
évasions réussies. La place centrale dans
l'histoire du camp est à l’attaque sur les
gardiens de camp et la percée du 12 février
1942. Devant les détenus assemblés un
membre de la Gestapo a lu le 9 février 1942 les
noms de 81 prisonniers de la chambre 12
prévus d’être exécutés. La déclaration de
quelques jours avant l’exécution était juste
encore une des méthodes perfides de torture de
détenus. L'appel a inclus un grand nombre des
organisateurs et participants de la future
percées. De retour dans la chambre, les
dirigeants de la conspiration ont décidé de
procéder à la percée le lendemain, le 10 février,
et de faire connaître les inculpés politiques de la
chambre 11, parce que le plan prévoyait
d’ouvrir la porte dans d'autres chambres du
camp et de permettre l'évasion d'autres
prisonniers. Le principal organisateur de
l'évasion était Branko Bjegović (Biégovitch),
étudiant de Glina. Il a informé ses compagnons
d’infortune de l'action à effectuer. Parmi les
prisonniers dans la chambre régnait une fièvre
perceptible. Lors de la promenade du soir, les
gardes ont remarqué l'anxiété des détenus et
ont renforcé la vigilance.
Un des gardes avec son arme brandi
devant le peloton menaçait avec sa mitraillette.
Apres être rentré dans la chambre, les
Allemands ont convoqués à la direction du camp
tous les organisateurs de l’évasion: Dušan
Tomović, Branko Bjegović, Brana Ćurčić, Sreten
Vučković
et
Vule
Vukašinović.
Tous
soupçonnaient que l'action a été cassée.
Cependant, l’ouvrier typographe du de la
chambre 11, à qui Branko Bjegović a passé le
plan d'attaque, a négligemment permis que les
personnes moralement faibles l’apprennent,
comme l’était un stagiaire d’avocat qui dévoila
le plan d’évasion aux Allemands. Boža a dit à
l'interrogatoire quelque chose de vague sur
Branko, les données étaient très limitées, et
donc tout s’est terminé avec des coups. Le
lendemain, le 10 février 1942, pendant le
déjeuner, le médecin du camp, le Dr Velizar
Pijade (Piadé), a appris de Blagoje Stanković de
21
Niš qu’à Bubanj se creusaient des tombes pour
les condamnés à mort. Dr Pijade passa la
nouvelle reçue aux détenus de la chambre 12.
Dr Velizar Pijade
Selon le souvenir du détenu Rade
Djordjević de Prokuplje, ceci avait l'air différent:
Les
membres
de
Draža
étaient
principalement informés par les Juifs qu’autour
du camp, et ailleurs se préparaient des tombes,
c’est-à-dire les mêmes tombes que les détenus
creusaient sans savoir ce qu’ils creusaient.
Ces nouvelles ont renforcé les détenus
dans la détermination que l'action doit être
prise. Les heures du déjeuner jusqu’à la
« promenade du soir » passaient lentement,
mais le moment tant attendu est arrivé tout de
même. La porte s’ouvrit et les détenus au « pain
blanc » se sont rués dans la cour, mais le reste
dans la pièce arrivait lentement, ce qui révolta
les gardes. Cependant, un autre facteur aggrava
l'exécution de l’action. Le chef de la Gestapo,
Hammer, amena de
ville quelques soldats. Tout cela perturba le plan
d'attaque. Le rapport fut terminé et les
Allemands ordonnèrent le retour aux chambres.
La déception générale et la résignation ont pris
les détenus. La situation fut pénible. Ceux qui
n’ont pas été appelés suggéraient de fuir du
camion pendant le transport à Bubanj, estimant
qu'ils seraient de cette manière moins en
danger. Les Allemands, à cette occasion, ont eu
recours à la ruse et pendant l’appel frère était
séparé de frère, père de fils et donc ils voulurent
briser l'unité entre eux et déjouer tout tentative
des comploteurs de la chambre 12. Il fallait
rétablir le moral et la foi chez les gens. En ce
sens, les discussions ont été faites et les gens
se sont calmés un peu. Le plan d'exécution fut
préparé pour le lendemain, le 11 février, mais
les Allemands ne les ont pas les laisser en
« promenade » à cause de la situation de la
journée précédente.
Le 12 février est venu. Pendant le
déjeuner, le Juif Djurika Gros, qui distribuait la
nourriture,
informa
les
prisonniers
que
l’exécution aura lieu demain à 4 heures du
matin. Une prolongation n’était plus à l’ordre. Les
détenus décidèrent qu’à la sortie de la soirée, ils
attaqueront les gardes allemands. Il n'y avait rien
à perdre. Comme le soir approchait, l'impatience
et l’anxiété ont augmenté. Parce que la paille
était changée dans les chambres, il semblait qu’il
n’y aurait pas de sortie. Cependant, dans un
temps inhabituel pour les habitudes du camp,
vers 19h30, les portes se sont ouvertes. Les gens
se dépêchèrent vers la partie de la cour arrière.
En prévision du signe d'attaque la nervosité chez
les gens était en croissance. Selon le souvenir
d'un certain nombre de détenus, en raison de
certains indécis qui allérent à la gestion du
camp, de peur que l’action ne soit entièrement
découverte,
Branko
Bjegović
cria
prématurément: Camarades, trahison! En avant!
Le rapport officiel dit que les prisonniers furent
escortés pour leurs besoins personnels, qu’ils ont
saisi l'occasion, ont attaqué le garde, lui ont pris
son fusil et l’on tué, puis ont ouvert la porte et
libéré les autres prisonniers qui ont fui. Selon les
souvenirs des détenus - participants de la
percée, certains Allemands étaient effrayés,
d’autres fuirent même des personnes sans
défense. La chambre 11 a été ouverte, mais
personne des gens de cette pièce ne voulait fuir.
Il y a eu même des protestations23
à cause de cet acte et des représailles
allemandes certaines. Les Allemands se sont
repris et ont ouvert un feu intense des
mitrailleuses des tours, et l’alarme a été donnée
dans la caserne voisine où logeaient les soldats
bulgares. Un certain nombre de détenus a été
tués dans la cour. Certains ont hésité et sont
retournés dans les chambres où ils furent tués.
Comme ils ne pouvaient aller vers le portail, les
détenus se sont précipités sur les fils derrière le
bâtiment. Groupe après groupe, ils ont sauté sur
les fils jusqu’à un certain moment, en raison de
la ruée et de la pression, une brèche s’est
ouverte par laquelle un certain nombre de
détenus se sont échappés. Torses et pieds nus et
épuisés, les détenus de la chambre 12 se sont
échappés à travers le champ vers Vinik (colline
près de Niš). 42 détenus ont été tués sur les fils
dans la cour et dans les chambres. Toutefois, 105
ont réussi à s’échapper et à rejoindre en majorité
les
détachements
de
partisans.
Les
détachements d’Ozren, Svrljig et Jastrebac se
sont rempli de nouveaux combattants. Un plus
petit nombre, dirigée par le capitaine Ivan Vujisić,
qui a pris part à la percée du camp comme
tchétnik inculpé, est parti à Grand Jastrebac et
Kopaonik dans les rangs de la JVUO. Sur les fils,
parmi beaucoup d’autres a succombé le duc
tchétnik Vule Vukašinović, tandis que son fils
Rade réussi à s’échapper et rejoindre les unités
JVUO dans le comté de Žiča. Avec les Tchétniks a
aussi fui Bogdan Panović de Ratina près de
Kraljevo et quelques autres. Un garde allemand a
été tué dans la percée du camp
Cet
événement
est
enregistré
historiographi-quement comme la première
évasion majeure d'un camp de concentration
nazi dans l'Europe occupée. A ce jour, il n’a pas
été prouvé qu’une évasion d’un autre camp de
concentration nazi ait été exécutée avant ce
moment.
Dans la grande exécution de février
effectuée du 16 au 19 février 1942, en
représailles pour les pertes lors de la mutinerie
et de la mort d'un des gardes allemands
pendant la fuite des détenus, à Bubanj ont été
fusillés 800 prisonniers du camp et de la prison,
parmi lesquels la majorité était des Juifs. A cette
occasion ont été exécutés les prisonniers qui
ont été arrêtés pour écouter les radios
étrangères et aussi les gens de renommé
comme Vojislav Ilic, président de la municipalité
de Leskovac.
Rapport allemand sur le bilan de l’évasion du
camp
La seconde évasion fut organisée le 2 décembre
1942. Par son volume, celle-ci était inférieure à
la première, mais en termes d'organisation très
complexe, car il était nécessaire d'établir une
coopération entre les chambres masculines et
féminines, et ceci n’était pas facile dans les
conditions de contrôle strict. Cependant, malgré
tout, les partisans détenus ont pu, sous la
direction de Vidak Milović, organisé une autre
évasion le 2 décembre 1942, qui, comme la
première, a eu un impact moral et politique
important, à la fois dans la ville et parmi les
détenus. En représailles à l'évasion accomplie,
les Allemands ont exécuté Milica ŠuvakovićMaša et Ana-Vesna Stojković avec huit autres
prisonniers à Bubanj.
Au cours des appels et transferts à
Bubanj, on note des rares exemples de courage,
défiance et hargne des mortels qui savaient leur
sort. Le premier exemple était celui de
Jelisaveta Aneta Andrejević, qui fut amené au
camp en tant que combattante capturée de
détachement de partisans de Toplica. Le Musée
national de Niš conserve la déposition écrite des
témoins de son exécution à Bubanj. En janvier
1943, les camions d’exécution vinrent à 8
heures du matin
25
avec les condamnés à mort du camp. Six
personnes sont descendues, y compris Aneta
qui chantait. Les Allemands ont poussés les
prisonniers vers la tranchée où ils étaient
censés être exécutés. Ils ont été alignés le long
de la fosse de la tranchée et dos le tourné aux
bourreaux. Aneta fut poussé la dernière, parce
qu’elle ne voulait pas se retourner. L’exécution
fut effectuée avec un coup de feu à la nuque de
chaque personne. Aneta les regarda avec
mépris et leur parla plein de choses, pendant
qu’autour d’elle volaient les fragments de
crânes et mèches de cheveux. Son tour était
venu. Les Allemands l’ont avertie à plusieurs
reprises de se retourner, mais elle refusait. Elle
s’affichait fièrement devant eux, et en appuyant
sur sa poitrine, avec un air hargneux leur a dit :
Salauds ! Je ne vais pas me retourner. Est-ce
vous avez honte de me tirer à la poitrine. Avec
mon sang, vous ne pourrez gagner la guerre, ni
vaincre ! La victoire est à nous, en continuant
de chanter : Tombe force et injustice ! jusqu’à
ce que les coup de feux n’ont éclaté et éteint la
vie de cette jeune fille.
26
Aneta Andrejević
Lors d'une exécution en masse, un groupe
interpellé avant d'aller à la mort se mit à
chanter à l'unisson: Qui ne veut pas mourir
silencieusement jeune, qu’il aille à notre
compagnie. Un brillant exemple avant sa mort a
été laissé aussi par le capitaine Stevan
Veselinović de Niš, et commandant illégal du
Mouvement Ravna Gora pour Niš. Il a été amené
de la prison de la Gestapo au camp où il a été
interpellé pour exécution le 23 février 1943.
Lorsque les officiers de la Gestapo l’on demandé
dans la cour si en tant qu'officier il regrettait
d’avoir travaillé contre les Allemands, ce qui est
la raison pour sa mort, il leur a répondu,
froidement et avec un air de défi : Je n’ai aucun
regret! Vive Draža Mihailović! Pris de court, les
officiers de la Gestapo lui tendirent la main, ce
qu'il a refusé. Il a été abattu à Bubanj.
L’acte patriotique avec le plus de
courage et de défi envers l'ennemi a été
commis à Bubanj lors d'une fusillade. Un
prisonnier inconnu a levé son poing serré au ciel
et a souhaité la bienvenue à la liberté qui
viendra. Ce détail a inspiré le sculpteur Ivan
Sabolić de construire le monument en forme de
trois poings, qui peuvent encore être vus de nos
jours.
Les crimes à Nis, ont été chantés par le
peuple durant l'occupation:
Là-bas, en bas, près de
Niš
Le sang coule comme la
pluie
En Serbie, tombe après
tombes
La mère cherche son fils
Elle s’arrête devant la tombe et se
demande:
„О Tombe, a qui appartienstu?
De la tombe, une voix
s’entend;
„Pleures pas, mère, il m’est difficile.
27
Photo des fusillés: Zdravka Vučković,
Milorad Kostić-Jablan, Milica Pecarski
(rangée du haut) Nada Tomić, Živojin
Stojanović (rangée du bas), tous fusillés à
Bubanj comme membre du Mouvement de
la Libération Nationale
Milo Rolović, Velimir Dimitrijević, Dobrivoje
Mihajlović Takić – tous fusillés à Bubanj
comme membres du Mouvement Ravna
Gora
Le camp se vidait rapidement, mais aussi
rapidement se remplissait avec de nouveaux
prisonniers. Ceux qui n’ont pas été exécutées à
Bubanj, furent transportés dans des camps de
concentration dans toute l'Europe, notamment
en Allemagne, Autriche et Norvège, où
beaucoup y périrent. Jusqu'en fin mars 1942, les
prisonniers de toute la Serbie occupée, y
compris le camp de Niš, étaient à la grâce ou
disgrâce allemande. Un bon nombre a perdu
leur vie dans divers représailles jusqu’à l’ordre
du début d'internement. Dans la dernière
semaine d'avril 1942, apparue l’instruction de
commencer avec les premiers internements des
tchétniks et partisans inculpés dans des camps
de travail et concentration. Le chemin pour
l’internement passait, en général, par le camp
de Banjica à Belgrade, comme celui de Sajmište
ou directement des prisons policières et
militaires.
Les premiers camps où fut internée une
grande part des détenus nichois étaient les
camps en Norvège (Botn, Usen, Korgen, Bergen,
Eizand, Trondheim, etc.). Dans les camps en
Norvège étaient internés 750 détenus nichois,
dont environ 300 ont perdu leur vie.
Le deuxième camp, où a été aussi
transféré un grand nombre de prisonniers, était
le camp de concentration de Mauthausen. Les
premiers transports de détenus sont partis pour
ce camp de la mort en novembre 1942.
C’étaient les groupes de détenus qui ont été
internés par les services BdS pour appartenance
ou coopération à des unités de la JVUO et NOP.
La Gestapo les a envoyés aux travaux
physiques lourds qui remplaçaient la peine de
mort dans le pays, sachant bien que beaucoup
dans ce travail mourront à cause des conditions
de
vie
impossibles.
Les
documents
accompagnant les internés pour ce camp
contenaient : Retour indésirable (Rückkehr
unerwünscht). Chaque détenu qui a fini à
Mauthausen était rayé par la SS et la Gestapo.
Les malades et incapables pour travail étaient
brûlés dans le four crématoire. Un grand
nombre succomba aux blessures subies à la
suite de travaux physiques lourds poussant les
wagons pour la construction du camp, et en
particulier sur les marches de la mort à Wiener
Graben. Les prisonniers nichois étaient, pour la
plus grande part, dans le sous-camp de Geuzen,
où, dans 29
une période sur les détenus étaient performés
des expérimentations médicales à vif. Les Nazis
ont testé des vaccins contre la peste, typhoïde,
tuberculose et autres maladies.
Vidosav Mitković et Zvezdan Stanković,
membre de la Jeunesse du Parti Communiste de
Kuršumlija – tués à Mauthausen comme
membres du Mouvement de Libération
Nationale
30
Djoko Vujičić et Mirko Backović, lieutenants à Niš
– tués à Mauthausen comme membres du
Mouvement Ravna Gora
Heinrich Himler avec Zureiss en
visite du camp de concentration de
Mauthausen
Le plus grand groupe de détenus du camp
a été emmené au printemps de 1943. Le 6 avril,
de Banjica est arrivé un transport de 298
prisonniers des alentours de Leskovac (Slišane,
Orane, Ivanje, Bučumet etc.). C’était un groupe
qui a déjà été capturé par l’expédition punitive
bulgare en raison de l'attaque des partisans et
la mort de soldats bulgares à la mine de Létsé.
Encore un grand transport de détenus Nichois
est allé à Mauthausen le 15 avril, et également
du camp de Banjica. Dans ce groupe de 303
prisonniers, la majorité d'entre eux était de
Toplica. Le troisième grand groupe (403) a été
interné à Mauthausen dans le transport du 31
Août 1944. Ils étaient pour la plupart coupable
de collaboration ou d’appartenance à la JVUO et
au Mouvement Ravna Gora, et parmi eux un
grand nombre de cheminots nichois qui ont
effectué des sabotages et diversions. Dans ce
même transport se trouvait les collaborateurs
du NOP (des villages de Kravlje et Cerje),
capturés dans l’expédition punitive allemande
du 20jJuillet 1944. La Croix-Rouge de Belgrade
avant le départ a distribué aux détenus nichois
des cigarettes et les escorta jusqu'à la station
Topčiderska reka. Un grand nombre
31
des détenus n’est pas revenu. Du camp de Niš
vers Mauthausen ont été emmenés environ
1.200 internés, tandis que près de 500 ont
perdu leur vie.
Le prisonniers Nichois ont été internés
dans des camps de travail en Allemagne
(Buchenwald,
Dachau,
Neuengamme,
Flossenbürg, Sachsenhausen, Ravensbrück camp pour femmes), en France (Metz,
Hérouville),
en
Suède
(Berg),
Autriche
(Auschwitz, Krems, Kindberg, Linz), etc. Un plus
grand nombre de transports d’officier de
l'Armée royale yougoslave partait après 1942
dans les camps de prisonniers en Allemagne et
en
Pologne
(Mozburg,
Luckenwalde,
Falingbostel, Spree, Dulag, Osnabrück, etc.).
C’étaient des officiers fidèles au roi, la patrie et
au général Mihailović. Contrairement aux
camps de travail, dans les camps de détention,
envers les déportés étaient respectées les
règles des Conventions de Genève et de La
Haye sur le traitement des prisonniers.
D'un document allemand du 21.6.1944,
on a connu que, pendant cette période, dans le
camp était emprisonné un grand nombre de
membres de l'unité Draža Mihailović et qu'il y
avait l’idée du lieutenant Mirko Ćirković,
commandant du Corps de Čegar de la JVUO que
son unité entre dans le camp et libère ses
camarades emprisonnés. Le plan était que vingt
tchétniks, déguisés comme des Allemands,
prétendument escorter quarante tchétniks
« capturés ». Quand ils entreraient, un conflit
aurait ensuivit avec les Allemands dans le
camp. On ne sait pas si ce raid audacieux a
réussi, mais il nous donne une image plus claire
de la relation des Allemands vers les unités sous
le commandement du général Draža Mihailović.
32
33
Copie de l’information de l’intention du
lieutenant Mirko Ćirković
Traduction de l’intention du lieutenant Mirko Ćirković
35
Carte d’identification de prisonnier de guerre du
dr Vita Stojanović de Donji Dušnik, membre du
Mouvement de Libération Nationale, prisonniers
de camp allemand près de Berlin (ci-dessus) et de
Dušan Sretenović, pharmacien de Soko Banja,
membre du Mouvement de Ravna Gora (détenu
du Stalag VII A Moosburg) (ci-dessous)
Avant le démantèlement du camp et le
départ de la Gestapo de la ville, l’avant-dernier
groupe de détenus fut exécutés là où étaient des
énormes cratères, creusés par l’explosion d'une
bombe du côté nord du camp. C’était le 14
septembre 1944, lorsque le camp a officiellement
cessé d'exister et lorsque
la Gestapo a quitté la ville. Le même jour, non
loin des prés de Djuza fut exécuté un autre
groupe de prisonniers, parmi lesquels étaient:
Živojin Stojanović, Čedomir Acković, la Jordanie
Zdravković, Peter Koković et Lazar Živković. Le
dernier groupe de détenus fut fusillé le 20
septembre 1944 à Bubanj quand s’éteignaient
les bûchers sur lesquels brûlaient les cadavres
excavés de la fosse au préalable, afin de
détruire toute trace des crimes nazis pendant
l'occupation. Les excavations des cadavres
étaient faites par les détenus de Banjica qui
furent tués, et ensuite par les détenus nichois
avec un certain nombre de prisonniers italiens.
Le même groupe excavait aussi les bombes
non-explosées dans la ville. C’était l’Escadron
de la mort, plus connu parmi les détenus du
camp sous le nom d”Escadron céleste sous
l'autorité de la Commande spécial 1005
(Sonderkommando)
pour
les
tâches
particulières.
Après la guerre, la Commission municipale
du Comité de Libération Nationale a procédé à
l'excavation et l’exhumation de 36 cadavres au
total exécutés dans le camp le 14 septembre
1944. Selon le rapport de la Commission, des 36
cadavres exhumés, 10 étaient des femmes et
26 des hommes. De ce nombre, 25 d'entre eux
ont été identifiés par nom et prénom, y compris
un Italien d’origine Rom. Les autres 11 sont
restés comme non identifiés, dont 2 femmes et
9 hommes.
Dans le Musée du camp de Croix-Rouge
sont préservés les crânes des victimes excavés
non-identifiés par les membres de familles.
Depuis 1949, chaque 12 février se commémore
la percée du camp de 1942.
Selon le rapport de la Commission pour
l'évaluation des dommages de guerre, par le
camp de Niš pendant la guerre sont passés plus
de 30.000 personnes, et le nombre exact des
exécutés, venant soit du camp ou des prisons,
ne fut pas identifié par nom.
Le camp de concentration de Niš n’était
pas a l'échelle de ceux de Banjica, Jasenovac et
d'autres camps connus, mais n’était pas
différent dans son traitement et la cruauté de
régime envers les détenus. Parmi les nombreux
camps à travers l'Europe, le camp de
concentration de Niš eu sa place dans le
système de destruction nazie.
37
Commémoration des détenus fusillés (1949)
LE CAMP COMME MUSEE
Le bâtiment du camp en 1969 a été
transformé en un complexe mémorial « 12 février »
qui a été géré dans la période suivante par l’associé
du Musée national Branko Nožica et après lui, le
curateur et historien Zoran Milentijević. Pendant ce
temps, une exposition a été établie d’ustensiles et
d’objets personnels des détenus du camp qui a été
légèrement modifiée jusqu'en 2011, quand ont
commencé les préparations de la célébration des 70
ans de l’évasion du camp (1942- 2012).
L’évasion du camp était une inspiration au
régisseur Miodrag Miki Stamenković pour tourner
un long métrage sur l’évasion (1987) dans lequel
a joué toute une constellation d'acteurs célèbres,
dirigé par Ljubiša Samardžić.
Le complexe de l'ancien camp de concentration
« Croix-Rouge » à Nis, par décision du Conseil
exécutif de la République socialiste de Serbie de
1979, a été classé comme un monument culturel
d'une grande importance pour la République de
Serbie. Sinon, les travaux de conservationrestauration sur le bâtiment du camp ont été
réalisés en 1979 et 2004. Les travaux les plus
complexes sur la rénovation du bâtiment du camp
ont été lancés dans le cadre de la conception de la
reconstruction et revitalisation du complexe
mémorial « 12 février » par l’architecte Sima Gušić.
Ce projet a été achevé en 2007 en fonction des
besoins du Musée National assumant l'examen de
l’exposition et ceci représente un pas significatif
dans la présentation de cet important complexe
muséal.
LISTE DES PERSONNES ARRETEES
PAR LA POLICE SPECIALE
DU 10. AU 20. OCTOBRE 1941
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
Uroš Jekić, médecin
Tihomir Rakić, médecin
Miodrag Stanković, médecin
Andon Andonović, commerçant
Pera Nikolić
Dr Dragan Nikolić
Vasa Taušanović
Slavko Bajčetić
Milorad Stevanović
Nikola Djordjević
Milivoje Ivanović
Aleksandar Stefanović
Branislav Stojanović
Djordje Lukić
Slavolјub Djordjević
Milisav Krunić
Dragolјub Joksimović
Stanko Petković
Predrag Vučković
Vlasta Arandjelović
Božidar Petrović
Bogolјub Lazarević
Slobodan Tomić
Čedomir Živić
Luka Obradović, tailleur
Dragutin Gvozdenović
Dragica Gvozdenović
Dušan Vitorović, enseignant
Đorđe Dimirijević
Svetolik Todorović
Milan Živić
Svetozar M. Jovanović
1 Niš, livre 22, déclaration de Hranislav Gvozdenović. Liste faite par
Hranislav Gvozdenović et le prêtre Života Janković.
39
40
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
Vlajko Tomašević
Aleksandar Milenković
Dobrosav Lukić
Vlada Marković
Dušan Jovanović
Sava Kosanović
Milan Mijović
Đorđe Pešić
Sreten Ivanković
Vojislav Stojković
Vukadin Djordjević
Todor Kostić
Aleksandar Jovanović
Živojin Ignjatović
Branislav Velјković
Predrag Konstantinović
Slobodan Lozančić
Danilo Bukiš
Jelena Radulović
Svetislav Koković
Krsta Stefanović
Vojislav Pavlović
Sekula Stanimirović
Albert Gorjanić
Slobodan Popović
Dr Aleksandar Petrović
Vojislav Djordjević
Stojan Stojilјković
Radovan Dimitrijević, avocat
Nikola Petrović « Morena », commerçant
Dragomir Milovanović, boulanger
Dragomir A. Milosavlјević, commerçant
Petko Bukumirović, commerçant
Milorad Vukadinović, boulanger
Svetomir Šumarac, commerçant
Fefzija Milović, fonctionnaire
Dimitrije Stanković, tailleur de pierre
Spasoje Prvulović, invalide
Ljubomir Krstić, fonctionnaire
Dr Milan Sokolović,
médecin
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
comté
106.
107.
108.
109.
110.
111.
41
Katarina Dr. Sokolović, femme ménagère
Dragolјub Mitić, commerçant
Vasa Milojković, industrialiste
Vasa Tričković, boucher
Petar Capulović, colonel en retraite
Sotir Živković, retraité
Iga Dimitrijević, commerçant
Milan Stojilјković, commerçant
Dragutin Đoković, stagiaire de la Cour
Djoka Ćermilov, industrialiste
Vladimir Fredić, pharmacien
Svetislav Zojić, commerçant
Dr Vojislav Lazarević, médecin
Mirko Popović, chef de la sécurité publique
Velimir Veselinović, directeur
Dušan Stojanović, commerçant
Jordan Cvetković, industrialiste
Ješa Djordjević, major en retraite
Hranislav Gvozdenović, enseignant
Katarina H. Gvozdenović, son épouse
Sotir Blagojević, entrepreneur
Tadija Stefanović, industrialiste
Mija Momirović, secrétaire de la
Chambre d’ingénieurs
Dragutin Veličković, pharmacien
Momčilo Veličković, commerçant
Miivoje Sinđelić, retraité
Čeda Stamenković, commerçant
Boža Petrović, commerçant
Dušan Kocić, exportateur
Vukašin Antić, retraité
Aleksandar Slepčević, avocat
Jova Jovanović, journaliste
Ilija Đorđević, fonctionnaire de la direction du
Stojilјko Stojilјković, commerçant
Andra Starčević, retraité
Žika Milosavlјević, commerçant
Toma Sekulić, directeur
Dušan Mišković, commerçant
Nikola Mišković, commerçant
112.
113.
114.
115.
116.
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42
Žika Stanković, prêtre
Aleksandar Hadži-Pešić, avocat
Dragomir Pejić, industrialiste
Dragolјub Dačić, juge
Osman Balić, commerçant
Rade Vučković, transitaire
Djoka Veličković, commerçant
Vladimir Popović, prêtre
Bora Dimitrijević, chef d’administration
de district en retraite
Vujica Pantelić, retraité
Trajko Ristić, commerçant
Vlastimir Mihajlović, commerçant
Zorica Milunković, enseignante
Svetozar Lalić, commerçant
Mile Vasić, commerçant
Voja Dinić, coiffeur
Mile Konjušanin, commerçant
Čeda Stojanović, industrialiste
Blagoje Ristić, enseignant
Dr Lazar Jovanović, chef de l’hôpital
Života Janković, enseignant de religion
Tasa Ilić, hôtelier
Milorad Tasić, avocat
Lazar Tomić, industrialiste
SOURCES ET
LITTERATURE
SOURCES
D’ARCHIVES:
SOURCES
PUBLIEES
- Recueil de documents sur la guerre de libération
nationale des peuples de Yougoslavie
- Tome I, livre 21.
- Tome XII, livre 1-4.
- Tome XIV, livre 1-4.
- Guerre et Paix du général Dragoljub M
Mihailović (sélection d’écrits de guerre) édité
par: dr Kosta Nikolić, dr Milan Ristović et Bojan
Dimitrijević, livre 1 et 2, « Parole serbe »,
Belgrade, 1998.
SOURCES NON-PUBLIEES
Archives de Yougoslavie
- Fonds « Réparation de guerre » (1941-1945)’’
(ФРШ), dossier 5
– Niš, microfilm 1; no d’inventaire 1001. Revue
de crimes no.17189.
-Fonds « Victimes de guerre » (1941-1945),
dossier 1.
Archives militaires
-Fond « Archives allemandes », boite 41,
Rapport non-enregistres du service BdS sur
l’arrestation des membres du mouvement
Tchétnik par la section de la Gestapo à Niš
(Winnecke).
-Fonds « Armée du Royaume de Yougoslavie –
cartes d’enregistrements des officiers actifs et
de réserve de l’Armée du Royaume de
Yougoslavie (1920-1940) ».
Archives historiques de la ville de Belgrade
-Livre Camp Banjica – les détenus (livres des
détenus du camp de concentration Belgrade –
Banjica 1941-1944), livres 1-2, Belgrade, 2009.
-Fonds du Commandant de la police de sécurité et du
service de sécurité - Befehlshaber und des SD (BdS)
43
Musée National de Niš
-Livre des déclarations des détenus du camp
de concentration Croix-Rouge à Niš (19411944).
Archives historiques de Niš
-Fonds « Le Bureau du commissariat de
district pour l'investigation des crimes des
occupants et de leurs associés » Niš, 19441947’’ (Kozara), boîtes 1-4.
- Fonds « Commission du comté pour la
réparation de guerre du comté de Niš » (19451947)’’, boîtes 1-2.
- Collection de microfilms (1915-1945),
microthèque 1-7.
- Fonds de l’Alliance des combattants da Lutte
pour la libération nationale Niš (1947-1967).
-Fonds de l’Alliance des combattants da Lutte
pour la libération nationale, comité municipal,
Niš (1947-1955).
-Collection de photographies.
Archives historique de Kruševac
-Fonds Documentation de l’Ennemi (le Bulgares
et les Allemands), boîtes 2-3.
-Collection de la presse de guerre (1941-1944).
-Conseil municipal de Niš
-Documentation de la Cour sur la promulgation des
personnes décédées – section des registres.
Documentation privée
-Photographies de la collection privée de Jovan
Ilić, photographe de Niš (cédé par le petit-fils
Vojislav Ilić)
- Photographies de la collection privée de Miroslav
Milojević de Niš
- Photographies de la collection privée de Zoran
Stevanović d’Aleksinac
- Photographies de la collection privée de Miloslav
Samardžić de Kragujevac
44
ARTICLES DES JOURNAUX ET MAGAZINE
- Vasić Jovica: feuilleton Gandhi, le martyre
serbe, Narodne novine, Niš, 28 - 30. juillet 1997.
- Dinčić Aleksandar, Les Nichois au camp Mauthausen
- Quand les gens étaient seulement des
numéros, Gazette de Niš, Niš, no 59, juillet
2009.
ARTICLE DES MAGAZINES ET RECEUILS
- Dinčić Aleksandar, La société de la CroixRouge et le camp de concentration à Niš
(1941-1944), Recueil du Musée National de
Niš, no 18 - 19, Niš, 2010.
- Dinčić Aleksandar, Les Tchétniks et membre
de Ravna Gora des comtés d’Aleksinac et de
Morava au camp de concentration CroixRouge à Niš (1941-1944), Recherches –
magazine du lycée d’Aleksinac, no 11,
Aleksinac, 2008.
- Mirčetić Ž. Dragolјub, Niš dans la lutte de
libération nationale (1941-1945), Recueil de
Leskovac, tome XXX, Leskovac, 1980.
LITTERATURE
- Avakumović dr Ivan, Mihailović par les
documents allemands, « Alliance Libération »,
Londres, 1969
- Glišić Venceslav,
La Terreur et le Crime de
l’Allemagne Nazi en Serbie 1941-1944, „Rad’’,
Belgrade, 1970
- Dejanović Dragolјub, Živković Dragoslav,
Milovanović Miroslav, Stamenković Djordje, Niš
dans la tempête de la guerre de libération
(1941-1945), « Dnevnik », Novi Sad, 1968.
- Manojlović Milutin, Les numéros ne meurent
pas (Mémoires des survivants de Mauthausen,
Auschwitz, Buchenwald et des camps de
concentrations en Norvège), Leskovac, 1998.
- Milentijević Zoran, Les détenus de Serbie
sud-est en Norvège, « Musée National de Niš »,
Niš, 1974
- Milentijević Zoran, Le camp Croix-Rouge,
Musée National de Niš’’, Niš, 1986.
- Milovanović M. Miroslav, Le
camp de
concentration allemand Croix-Rouge à Niš et
les exécutions à Bubanj,
45
« Institut pour l’histoire contemporaine » –
comité municipal de SUBNOR Niš, Livre
Populaire, Niš-Belgrade,
1983
.
- Milić Miodrag, Les Yougoslaves au camp de
concentration Mauthausen,
« Institut pour
l’histoire contemporaine ». Belgrade, 1992.
- Ozimić Nebojša, Dr Velizar Pijade, héros du
camp Croix-Rouge, « Musée National », Niš,
2011.
- Ozimić Nebojša, Les Juifs de Niš, « Jeunesse
Scientifique », SKC, 2001.
- Pejić Predrag, Les Serbes à Mauthausen,
« Parole serbe », Belgrade, 1998.
- Stevanović Zoran, Prokić Nebojša. Dinčić
Aleksandar, Le Corps de Déligrade de l’Armée
Yougoslave en Exil en Photographies et
Documents (2ème édition révisée), « Centre
pour la culture et l’art », Aleksinac, 2011.
Déclarations, informations et
photographies pour la préparation
du catalogue du Camp Croix-Rouge
ont été fourni par
Velјković Milisav de Chicago
(USA) Gagić Miroslav de
Belgrade
Dinčić Aleksandar de Niš
Djivanović Svetlana de Niš
Zurković Ljubica de Niš
Jovanović Zagorka de Niš
Jovanović Nikola de Niš
Jocić Nadežda de Niš
Miladinović Petar de Kuklјina
Milojević Miroslava de Niš
Mitić Slobodanka de Niš
Najdanović Slađana de Niš
Nestorović Dušanka de Niš
Panović Slavko de Chicago
(USA) Prokić Nebojša de Niš
Samardžić Miloslav de
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Kragujevac Sretenović Dragan
de Belgrade Stevanović Zoran
d’Aleksinac
Tikić Branislav de Niš
Hadži-Pavlović Andreja de Belgrade
Hadži-Pavlović Božidar de Belgrade
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