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MONASTERE SAINT JOSEPH
Monastère bénédictin traditionnel - Santa Sofia-Boyaca, Colombie
Lettre aux amis et bienfaiteurs Octobre-Novembre 2015
"Je l'attirerai au désert et parlerai à son cœur" (Osée 2,14)
Messe samedi et dimanche à 10:00 am
Email:
[email protected]
Informations et dons: benedictinos.jimdo.com
Chers amis et bienfaiteurs,
Nous vous remercions une fois de plus pour votre aide, vos prières
et votre générosité pour le Monastère Saint Joseph. En octobre, en
l’honneur de Notre Dame du Très Saint Rosaire et en remerciement pour
marquer l’anniversaire des deux ans de notre fondation, nous avons fait
notre pèlerinage annuel au sanctuaire national de Notre Dame de
Chiquinquirá, en marchant 38 kilomètres. Le nombre de pèlerins cette
année a augmenté et nous étions 33 ! Nous avons aussi eu la joie de voir
notre frère Mauro José (Nelson de Lima) recevoir l’habit bénédictin la
veille de la Toussaint. Nous avons aussi reçu trois postulants de plus. Notre
communauté a grandi et nous sommes maintenant 8 membres venus de 5
pays différents !
Pendant tout le mois de novembre, nous prierons pour vos fidèles
défunts sur base des courriers que vous nous avez envoyés.
Nous avons commencé à construire le deuxième étage de notre
monastère ce qui va nous permettre d’agrandir l’espace disponible pour
être en mesure d’accueillir plus de vocations qui toquent déjà à nos portes.
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Ce projet comprend 15 cellules supplémentaires, 6 salles de bain et
douches, une bibliothèque et une salle de cours. Nous continuons à
compter sur votre soutien !
Pour être en mesure de
comprendre la catastrophe en
matière de foi et de morale que
l’Eglise Conciliaire a amené, en
particulier à cause de leur «
œcuménisme « , et aussi pour
comprendre le naufrage progressif
mais réel du dernier bastion
organisé qui défendait la foi, la
FSSPX, naufrage causé par leur
Vêture du frère Mauro José
esprit de compromis, de silence et
d’omission coupable en matière de foi, il est nécessaire d’évoquer une
lettre excellente de l’évêque éclairé de Campos, Mgr De Castro Mayer.
Monseigneur Lefebvre le tenait en haute estime et considération. Pour s’en
rendre compte, il suffit de lire ce que Mgr Lefebvre écrivait à l’évêque de
Campos, le 17 octobre 1987, au sujet de manœuvres romaines dont
l’objectif
était
d’empêcher
les
consécrations de 1988 : « quelque chose
de vraiment mystérieux se cache derrière
ce changement d’attitude de Rome à
notre égard : il n’y a maintenant plus rien
à signer ! Autorisation des livres
liturgiques de 1962 ; reconnaissance de
notre œuvre telle qu’elle est (« avec son
charisme » comme ils disent) ;
acceptation d’une visite amicale dans un
but d’information. Pourquoi ce brusque
changement ? Est-ce à cause de notre
intention de sacrer des évêques ? Peutêtre. On verra bien. Mais nous allons
rester vigilants : nous ne leur faisons pas
confiance. C’est dommage que vous
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soyez si éloigné ; sinon j’aurais été vous rendre visite là-bas pour écouter
vos conseils et vos avis : ils vont beaucoup me manquer. Je veux vous tenir
au courant de ces évênements, parce que nous avons toujours marché main
dans la main. Et en ce moment nous n’allons pas marcher sur des chemins
différents »
Monseigneur De Castro Mayer (lettre pastorale, 6 janvier 1953) : «
de sa nature même, la foi ne se contente pas de ce que certains appellent «
les grandes lignes »; mais au contraire, la foi exige l’intégrité et la
plénitude. Pour que cela soit plus clair pour vous, je vais vous donner un
exemple avec la vertu de chasteté. En ce qui concerne la chasteté, toute
concession à ce sujet devient une tâche sombre, et toute imprudence met la
vertu en danger. On a comparé une âme pure à une personne qui se tient
debout sur une sphère ; tant qu’elle est debout en équilibre sur la sphère,
elle n’a rien à craindre, mais tout mouvement imprudent va causer sa chute
dans les profondeurs de l’abîme. Et pour cette raison, les moralistes et les
auteurs spirituels affirment unanimement que la condition essentielle pour
garder la vertu angélique consiste en une prudence attentive et
intransigeante. C’est exactement ce qui se passe en matière de foi. Quand
un catholique se trouve dans une situation d’équilibre parfait, sa
persévérance sera facile et sûre. Néanmoins, cet équilibre ne consiste pas à
simplement accepter « les grandes lignes » de la foi ; mais cela consiste
plutôt dans la profession de toute la doctrine de l’Eglise, profession fait
non seulement des lèvres mais aussi avec toute son âme, qui englobe
l’acceptation fidèle, non seulement de
ce que le Magistère de l’Eglise
enseigne, mais aussi de toutes les
conséquences logiques de cet
enseignement ».
Père Prieur et la Communauté
Bénédictine du Monastère de Saint
Joseph.
Pour toute question concernant cette édition française, veuillez nous contacter :
[email protected]
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Des moyens de conserver la vocation religieuse
par Saint Alphonse de Ligori
II-L'oraison
En second lieu, il ne faut pas oublier que de telles vocations ne
peuvent être maintenues que par l'oraison; qui abandonne l'oraison,
certainement abandonnera sa vocation. Il faut ici pratiquer l'oraison et la
pratiquer assidûment, et ainsi, que celui qui se sent appelé ne manque pas
de faire chaque matin, à son lever, une heure d'oraison , ou au moins une
demi-heure, ( dans sa maison, s'il peut y vaquer sans distraction, ou sinon à
l'église) et une demi-heure le soir. Qu'il ne manque pas non plus de faire
chaque jour, sans en omettre un seul, la visite au Saint-Sacrement et à la
Vierge Marie, pour obtenir la persévérance dans la vocation. ll ne négligera
pas non plus de communier une ou deux fois par semaine. Que ses
méditations soient presque toujours sur le sujet de la vocation, considérant
combien est grande la faveur que Dieu lui a faite en l'appelant à lui;
combien il mettra son salut en sûreté en restant fidèle à cette voix de Dieu,
et au contraire, à quel péril de damnation il s'exposerait s'il y était infidèle.
Qu'il ait aussi spécialement devant les yeux l'image de la mort, et qu'il
considère quel contentement il éprouvera alors d'avoir obéi à Dieu, et au
contraire, quels seraient sa peine et ses remords de mourir dans l'esprit du
siècle, à cet effet, on a joint à la fin de cet opuscule quelques
considérations, parmi lesquelles peut être choisi le sujet de l'oraison. Il faut
aussi que toutes les prières adressées à Jésus et à Marie, surtout après la
communion, et dans la visite, tendent à obtenir la persévérance. Dans
toutes les oraisons et communions, qu'il renouvelle ainsi le don de luimême à Dieu: Me voilà, Seigneur, je ne suis plus à moi, je suis tout à vous.
Je me suis déjà donné à vous, je m'y donne encore tout entier. Acceptezmoi, et donnez-moi la force de vous être fidèle, et de me retirer aussi
promptement qu'il me sera possible dans votre sainte maison.
III- le recueillement
Le troisième moyen consiste dans le recueillement, lequel ne peut
s'obtenir sans que l'on se retire du commerce et des divertissements du
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monde. Que faut-il pour perdre d'un seul coup sa vocation, en restant dans
le siècle? Un rien. Une journée de dissipation, une parole d'un ami, une
passion mal réprimée, un attachement, une crainte irréfléchie, un ennui non
surmonté, un rien suffira pour détruire toutes les résolutions de se retirer et
de se donner tout à Dieu.
Aussi est-il nécessaire de se tenir dans un recueillement complet, se
détachant de tout ce qui est du monde. La vie entière doit, pendant ce
temps, être concentrée dans l'oraison, la fréquentation des sacrements, la
maison et l'église. Qui ne fera pas ainsi, et se distraira à quelque passetemps, doit-être persuadé qu'il perdra indubitablement sa vocation. Il
restera avec le remords de ne l'avoir pas exécutée, mais certainement il ne
l'exécutera pas. O combien, par de telles omissions, ont perdu leur vocation
et par suite leur âme!
Celui qui se sent appelé de Dieu à entrer dans une communauté de
stricte observance : (Je dis de stricte observance, car autrement, il vaudrait
mieux rester dans le siècle que d'entrer dans un ordre dont les règles
seraient relâchées,) celui-là, dis-je, doit bien comprendre que la première
règle de tout ordre de stricte observance est de marcher, d'aussi près que
possible, sur les traces de Jésus-Christ, et de suivre les exemples de sa vie
très sainte, qu'il a passée toute détachée du monde, toute pleine de
mortifications, de souffrances, et d'humiliations. D'où il suit que celui qui
se résout à entrer ainsi en religion, doit en même temps être résolu à y venir
pour souffrir et faire abnégation de lui-même, en toute chose, suivant la
parole adressée par Jésus à ceux qui veulent se mettre parfaitement à sa
suite : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il
prenne sa croix, et qu'il me suive.( Matth. XVI. 24. ) Il faut donc qu'en
entrant ainsi en religion on soit affermi solidement dans la résolution de
souffrir et de souffrir beaucoup, de telle sorte qu'on ne risque pas plus tard
de céder aux tentations, après y être entré, quand on se sentira pressé par
les souffrances et les incommodités inséparables de la vie pauvre et
mortifiée que l'on mène dans de telles communautés.
Un grand nombre, en entrant dans une communauté de stricte
observance, ne prennent pas le vrai moyen d'y trouver la paix et d'y
acquérir la sainteté; parce qu'ils n'ont d'abord devant les yeux, que les
avantages qu'ils en espèrent, comme la solitude, le repos, le débarras des
querelles de famille, des procès, des sujétions et enfin l'absence de tous
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soins, relatifs aux besoins de la vie, au logement, à la nourriture, aux
vêtements.
[ ...]
Mais on doit bien au contraire se persuader que l'on ne peut
parvenir à la jouissance de cette paix véritable, même alors que l'on est
entré en religion, si l'on n'est tout dévoué à souffrir, et si on ne dompte sa
volonté dans les choses qui répugnent : C'est à celui qui aura vaincu que je
donnerai une manne cachée. Il est donc indispensable pour celui qui entre
dans une communauté de stricte observance, d'y entrer avec une pleine
résolution de se vaincre en tout, de se détacher de toute inclination, de tout
désir qui ne vient pas de Dieu, qui n'est pas pour Dieu. Il doit ainsi se
détacher de tout et principalement de quatre choses 1) Des commodités et
biens sensibles. 2) Des liens de famille. 3) De tout amour-propre. 4) De sa
volonté particulière.
Aidez nous à construire le deuxième étage !
« Si nous ne devenons pas meilleurs, mes frères, c'est parce que nous manquons
de charité. Parce qu'il ne peut être sûr de la pureté de son cœur, celui qui ne
cherche pas à le purifier par les aumônes. En effet, les aumônes effacent les
péchés, elles détruisent la mort, et éloignent la menace du feu éternel. Celui qui
ne pratique pas les œuvres de miséricorde, restera sans gagner les indulgences
méritées par l'aumône, selon ce qu'affirme le psaume : « Qui ferme l'oreille au cri
du pauvre, lui aussi criera et ne sera pas entendu » (Pr 21,13). De même, Tobie
enseignant à son fils les principes de la miséricorde, dit : « Faites l'aumône de
votre bien, et ne détournez votre visage d'aucun pauvre; car ainsi il arrivera que le
visage du Seigneur ne se détournera pas de vous» (Tob 4,7). Cette vertu est
profitable à tous, elle vivifie sa propre foi, dont vit le juste, et qui, sans les
œuvres, est morte ; car de la même manière que les œuvres ont leur raison d'être
dans la Foi, la Foi témoigne de sa force par les œuvres. Quand l'Apôtre dit :
« Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers
tous, et surtout envers les frères en la foi. Ne nous lassons pas de faire le bien; car
nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » (Gal.
6, 10 & 9). Ainsi, la vie présente est le temps de semer, et le jour de la rétribution,
celui de la récolte, quand chacun recevra les fruits en proportion des grains qu'il a
semé » (Saint Léon le Grand, Cinquième sermon sur les aumônes)
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Situé, à Santa Sofia, Boyaca, à une centaine de kilomètres au nord de
Bogota, en Colombie, le Monastère Saint Joseph a été fondé à la fin de
l'année 2013 (l'inauguration eut lieu le 7 octobre 2013) par le Père Rafael
OSB, ancien moine du Monastère ND de Guadalupe (Silver Cityn NM)
aux Etats-Unis. Le Père s'y est installé à l'invitation des fidèles qui,
depuis six ans déjà, sans en connaître la destination, construisaient ce
monastère. Encouragé par Mgr Williamson et soutenu par le monastère
de Santa Cruz (Brésil), la nouvelle fondation accueillit 5 personnes.
Aujourd'hui, ses membres viennent de 5 pays différents, essentiellement
d'Amérique latine, mais aussi des Philippines.
Les premiers moines s'y sont installés avant que la construction soit
achevée (sans eau courante ni électricité). Il devient aujourd'hui
nécessaire de construire le deuxième étage, afin d'accueillir de nouveaux
religieux.
Vous pouvez consulter l'entretien avec le Père Rafael annonçant
l'ouverture du monastère sur ce lien : @
http://cristiadatradicinalista.blogspot.fr/2013/09/excellentenouvelle-fondation-du.html
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